Par Antoniou Markos, économiste
L’acquisition d’un bien immobilier a toujours été l’un des investissements les plus stables qu’une personne moyenne puisse faire dans sa vie. Ceci est confirmé par George S. Clason, auteur de The Richest Man in Babylon, le livre de base pour tous ceux qui cherchent des moyens d’améliorer leurs finances.
Il ne fait aucun doute que votre parent, connaissance ou ami moyen vous a souvent entendu expliquer que « avec le loyer, vous obtenez une maison ».
Si nous acceptons cette approche comme correcte pour n’importe quelle période, la période que nous traversons actuellement – en particulier pour Chypre – est encore plus que appropriée pour l’achat de biens immobiliers. Les raisons en sont une combinaison de données macroéconomiques, médicales et politiques, qui forment une situation sans précédent favorable pour le marché du logement.
Mais regardons les choses plus en détail, en nous basant sur les données officielles et non sur le climat étrange de la période.
Les prix du marché restent bas
Les prix du marché restent bas. Plus précisément, les prix de l’immobilier à Chypre ont chuté de plus de 5 % au cours de l’année écoulée, selon les données de l’Autorité statistique européenne. En fait, cela s’est produit à un moment où les prix de l’immobilier dans d’autres villes européennes augmentaient de plus de 17 %.
Alors laissons derrière nous le sentiment qui prévaut souvent et le sentiment que l’acquisition d’un bien immobilier est quelque chose de presque impossible, surtout pour les jeunes, et regardons les chiffres qui montrent que le marché est favorable.
Un élément particulier qui est apparu récemment concerne les prix des matières premières, qui ont considérablement augmenté au cours des six derniers mois. Cette augmentation des coûts devrait être répercutée sur l’acheteur final sur une période de temps raisonnable, ce qui fait de l’achat d’une propriété aujourd’hui encore le choix le plus correct.
La BCE maintient des taux d’intérêt bas
Le deuxième paramètre favorable est lié à la politique de la Banque centrale européenne (BCE) et par conséquent au niveau des taux des crédits immobiliers. La politique de la BCE favorise l’expansion du crédit comme moyen de relancer l’économie. En pratique, cela se traduit par un taux d’intérêt nul (Euribor), donc le seul taux d’intérêt qu’un emprunteur paiera aujourd’hui est celui de la banque commerciale avec laquelle il travaillera. Même sous cet angle, cependant, les Chypriotes sont probablement parmi les « favorisés » dans le sud de l’Europe, puisque le taux hypothécaire moyen est d’environ 2 % alors qu’en Grèce il atteint 2,9 % et à Malte il dépasse 3 %.
Dans le même temps, la politique de la BCE a affecté les taux de dépôt. Avec plusieurs banques commerciales européennes imposant déjà des taux de dépôt négatifs (c’est-à-dire facturant à leurs clients de garder leur argent là-bas), cette politique arrivera bientôt à Chypre.
Croissance de l’épargne
La raison est simple et tient aux coûts supportés par les banques elles-mêmes pour maintenir l’excès de liquidité dont elles font preuve. Après tout, paneuropéenne, comme à Chypre, la période de confinement a favorisé la hausse de l’épargne des ménages, et donc des dépôts. Ces économies peuvent être le carburant du développement de la prochaine période, mais en même temps, elles peuvent aussi être l’outil d’amélioration de la situation financière des mêmes personnes, si elles sont correctement investies. Et comme le note l’auteur du livre ci-dessus et cet écrivain, l’acquisition d’un bien immobilier reste l’un des meilleurs investissements.
Enfin, Chypre faisait partie des pays qui avaient de bons réflexes au moment du déclenchement de la pandémie. Le gouvernement a fait des efforts considérables pour que la crise affecte le moins possible l’économie.
Subvention de l’État
Dans cette optique, l’État subventionne le taux d’intérêt sur les premières hypothèques jusqu’à 1,5 % pendant quatre ans.
Tous ces facteurs s’ajoutent à la conclusion que toute personne qui a l’intention d’acheter une propriété à l’avenir devrait le faire maintenant. De manière réaliste, il est impossible d’imaginer qu’une configuration de facteurs plus favorable puisse se réunir à un moment donné que ce que nous voyons actuellement : les prix sont bas, les taux d’intérêt approchent de zéro et l’État subventionne la plupart des paiements de taux d’intérêt finaux que le l’emprunteur paiera.
Ceux d’entre nous qui ont constitué leurs économies tout au long de la pandémie ont maintenant un très bon moyen de les faire travailler.